Définition

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Poulets aux USA


  1. La conquête de l'ouest, partie 1.


Salut à vous tendre famille, ami(E)s, camarades, collègues, ou gentil épicier.


Voilà les débuts du récit de ce périple qui devrait normalement durer 2 mois. J'avais promis à certain de vous écrire. Pour les autres je vous l'inflige ... mais vous pouvez me transférer avec délicatesse dans vos pourriels.
Alors voilà nous sommes parties lundi, en retard forcément, avec une petite frayeur de panne dans le bucolique Hochelaga mais nous sommes parties. 8 heures et 11 cassettes mythiques plus tard (vous imaginez bien qu'on a pas de lecteur cd et encore moins de lecteur mp3 ou autres techniques post guerre froide) nous étions à Hamilton. Nous sommes donc arrivées chez Harold, Tim et 6 autres inconnus invisibles qui nous hébergeaient pour la nuit (merci couchsurfing). Une gentille communauté chrétienne pleine de bons sentiments et de sofas confortables qui vivent dans une belle maison blanche louée sur la parcelle de l'église. Un vrai bon moment rempli de discussions, dans mon meilleur anglais s'il vous plait.
Mardi matin, ray-ban (made in dollarama) sur le nez nous étions de parfaites touristes aux grandes Chutes du Niagara. Pour la petite fille que j'étais et qui ne pensait jamais aller en Amérique c'était une petite fierté, un truc à rayer. Pas de crise cardiaque non plus mais il est vrai que après les chutes de Montmorrency (la cascade de Passy pour les français) ça vous en bouche un coin tout de même ... 300 kilomètres plus tard (soit 50 doll d'essence plus tard) nous sommes arrivés à Belle river, ou il n'y a pas vraiment grand chose et où l'on ne croise pas vraiment grand monde à part au Tim Hortons bien sûr. Le petit dragon fut notre charmant motel pour la nuit. Un motel comme on les aime, sans fenêtre ni bon goût. Un motel aux odeurs de renfermé qui nous rappelle que personne n'a du venir ici depuis 1995. Et ce matin nous étions sur la route pour Detroit.
Nous quittions donc l'Ontario pour la grande route des USA. Petit passage à la douane obligé, mais cette fois en un temps record, soit 1h15. Promis maman j'avais lavé mes cheveux et sorti mon plus beau sourire, il ne pouvait plus me refuser l’entrée du territoire. La collection de canards sur le tableau de bord et les 350 cassettes audio ont fini des les convaincre.
Et puis Détroit, voilà, comme une révélation. Si vide et si brutale. Il n'y a plus vraiment grand monde dans cette ville. On dirait un décor de Hollywood de scène post catastrophe. Une ville semi détruite, semi fantôme. Un après exil. C'est triste et si beau en même temps. Dans le centre les théâtres deviennent des parkings et les buildings des murs à graffiti. Dans la banlieue une maison sur deux est brûlée ou abandonnée. On a donc décidé de rester ici un peu, pour errer et comprendre. On fait des belles rencontres aussi, comme le gardien du parking, un black pappy, qui m'a dit que je ressemblais à la définition de ce que devait être la beauté car j'avais des beaux orteils et de bonnes dents .... ou ce gentil passant qui nous a prévenurs de quitter la ville avant le coucher du soleil à moins d'avoir un gun ... Bref on aime.
On dort dans un petit hôtel dans la banlieue, ou nous apprenons le Russe avec notre camarade de chambre et faisons des schémas avec le paprika pour nous comprendre.
Demain sera un autre jour, une autre route, cette fois pour Chicago, mais rien n'est jamais sûr ... Je pense à vous, bien sûr, tous les 200 miles.
Merci pour vos messages qui ont rempli d'amour mes ventricules. On vous regarde de loin, on garde le carré rouge et on tape sur nos casseroles devant les voitures de flics (je rigole papa ... ne t'inquiète pas)
Je vous embrasse
Poe





2. Conquête de l'ouest and the windy city



Chers géniteurs, camarades, voisins ou pouliches. Alors voilà on a fini par quitter Détroit. Pas trop vite. On a traîné encore un peu dans les quartiers mythiques de la grise ville. Les anciennes bicoques où quelques grandes dames comme les Supremes ou Diana Ross ont composé leurs premières chansons. On a découvert quelques maisons abandonnées devenues des cimetières d'art extraordinaire.
Et puis on a dû laisser la métropole, embrasser Kamil, notre camarade Russe et remettre nos projets de révolution commune à plus tard. 4 heures de route plus tard nous étions sur les côtes du Lac Michigan, sur les dunes improbables de la banlieue de Chicago, prêtes à camper dans le coffre de notre cocomobile. Mais notre petit rêve fut vite brisé par nos amis policiers, qui nous réveillèrent au 12 ème coup de minuit. Les riches du quartiers ne devaient pas apprécier qu'on vole leur réseau wifi depuis notre motel à 4 roues. Belles cendrillons que nous sommes après 48 heures sans douche ni dentifrice ... nous sommes donc allées nous réfugier sur le stationnement du train de banlieue, tout aussi confortable mais bien moins bucolique. 5 heures et 650 voitures stationnées plus tard nous nous lavions les dents devant les businessmen surmenés de la station. Essayant, comme de brave hippies que nous pouvons être, de s'intégrer dès l'aube au mode Chicagoien. Et voila the middle zone était à nous et nous perdions une heure sur notre montre. Nous traversâmes en un clin d'oeil le nord de l'Indiana, tout aussi triste et désœuvré que Détroit. Des zones vides, sans hommes ni sens. Les seuls usines encore ouvertes sont remplacées par des piquets de grève. Le panorama est désolant, même le café goûte la tristesse dans ce coin là.
100 miles plus tard, c'est l'Illinois et la skyway de Chicago qui apparaissent sous nos yeux. J'ai mes petits poils qui s'hérissent. The WiNDY CITY, la ville des oignons, là juste devant moi. Et maintenant encore sous mes pieds... Comment vous conter Chicago ? Chicago c'est d'abord Inna, notre hôte russe (couch surfing again) qui nous reçoit avec son incroyable générosité et sa folie ordinaire. Une hip girl dont on comprend pas vraiment le bisness mais qui à l'air fortement décidée à nous sortir à travers l'entièreté de la ville pour nous faire rencontrer tous les riches russes de l'état. Chicago c'est le loop et son métro improbable. C'est l'amour de l'architecture, du théâtre, de l'art, du blues et des vivants. Chicago c'est surtout l'étrangeté de ces nuits. Des soirées invraisemblables ou nous emmène Justin, un type qui s'est proclamé the ambassador of coachsurfing in Chicago. Un type qui s'aime beaucoup et qui a décidé de beaucoup nous aimer aussi. Chicago c'est donc le show le plus weird et le plus grandiose de ma vie : the Alien queen. Une espèce de bande de fous, gays et trans-genres déguisés en alien qui refont le film en comédie musicale tragique à base de chanson de Queen ... Des émotions qui nous ont scotchées au mur. Pour s'en remettre on a quand même fini dans un karaoké du hot Chicago ou nos nouveaux amis nous ont forcé à chanter une chanson française. Nous avons donc honoré Mr Richard Cocciante (pour toi Clément ) avec j'ai attrapé un coup de soleil. Mais je dois vous avouer que personne n'a vraiment succombé au charme des frenchies et leurs sensibilités palpables.
Ce soir Inna nous emmène comme modèle pour une espèce de réunion Tupperware, mais pour du make up, avec des vielles bourgeoises. On va donc boucher nos pores sales et faire semblant d'aimer ca. Apres ça on doit retrouver Justin à la soirée du Monday. Bref, on love Chicago et sa tendre folie. Même si mon anglais reste hésitant, j'améliore définitivement mon Russe. J'espère que ce sera utile au Texas.

Je vous embrasse, encore.
J'attends de vos nouvelles.
Prenez soin surtout. 


3. La conquête de l'ouest ou ''love, peace and chicken grease''

Chers complices, comparses, martines ou calinours.

Je prends le temps ce soir, depuis mon joli motel de bord d'autoroute pour continuer l'histoire.
Un motel pas vraiment sur la carte, ni dans les plans mais la journée en a décidé autrement. Un lundi de pluie, un lundi de panne ... mais commençons par le début : Il a fallu quitter Chicago. Qu'on quitte son vent de fraîcheur et son blues. Comme nous sommes des femmes polies, nous l'avons quitté avec la même tendresse que nous l'avions rencontré. D'abord il y a eu ce magnifique meeting de maquillage avec Inna. Deux heures pour le moins surréalistes ou 10 femmes s'enferment dans une même salle remplie de cupcakes jaunes et roses pour se compter leurs ventes de la semaine. Deux heures de débat sur la manière de faire pousser ses cils, rendre son teint brillant ou choisir sa bonne couleur de blush. Deux heure de gloire et de beauté ou l'on récompense la meilleure vendeuse par un sac de popcorn et un diadème dollarama. Deux heures qui se finissent par une prière pour Dieu, le maquillage et la rage d'être belle. Deux heures que je ne pourrai jamais oublier, mes cils non plus ( ils ont définitivement grandi depuis que j'utilise la crème mary kay !)
Et puis il y a eu quelques notes de ukulélé sur la plage, quelques visites architecturales pour montrer qu'on a fait des longues études (et des longues grèves) et le Rosa's bar, fameux bar de blues ou les meilleurs sont passés. Pour notre dernière soirée, Justin the ambassor a fait plaisir à la cinéphile que j'aurais pu être en nous amenant dans une vieille salle obscure pour voir un vieux Western spaghetti. Un western digne de ce nom et une salle comme je les aime, ou les fauteuils rouges sentent encore le cinéma muet et le beurre du pop corn.
Puis on a du quitter Madly, Chicago et la fraîcheur du nord.

En descendant dans le sud on a vite compris que nous devions faire des compromis : 1 - Acheter une glacière pour sauver nos tomates 2 - Ne pas mettre la climatisation du char pour sauver notre budget 3 - Faire le deuil d'une hygiène acceptable. Compromis fait, nous étions prêtes à descendre le Mississipi Le premier arrêt fut à Atlanta, route 66, (Illinois) ou il n'y a pas grand chose à voir à part la statue d'un bûcheron géant à qui on a enlevé sa hache pour un hot dog tout aussi géant. On a dormi dans la cocomobile, de plus en plus décorée et confortable, avant de quitter pour St Louis (Missouri). St Louis n'a rien de très grandiose : une arche de 60 mètres de haut au goût douteux et un stade de baseball. Nous avons certainement passé plus de temps au supermarché avec le Dj que dans le centre ville. Parce que oui, en Amérique il y a des types qui chantent pendant que tu achètes du déodorant. Et ca on aime. Le soir nous avons dormi chez Alper et son frère dans une rue digne de Wisteria Lane avec des perrons blancs et des pelouses tondues à l'heure. Alper nous a reçu comme des princesses; suite de luxe et saumon fumé. Après quelques débat sur l'amour du baseball et ses règles pour le moins obscures, ainsi que quelques nouveaux mot de turc, on a repris la route. La cassette de Chuck Berry en boucle, on a longé le Mississipi qui est aussi large et boueux que je l'imaginais. Nous avons attendu sur la rive le radeau de Tom Sawyer mais en vain, le seul brave homme que nous avons trouvé était sur le parking de Walmart; Johnny Lee Peacok.
Johnny Lee a 89 ans, il a mangé du chat après la crise de 29 et s'est battu dans le sang au Japon, il a des trous à ses casseroles et il ne veut pas me parler parce qu'il dit que mon anglais est trop mauvais. C'est pas mal ce que j'ai compris de cette conversation sans dents, ni chaise, sur le béton du stationnement. Après Johnny Lee et l'Arkansas nous avons mis les pied au Tennessee et à sa fameuse métropole : Memphis. Memphis c'est comme une vielle star de cinéma, une star qu'on a aimée mais qui est devenu sale et dépravée. On essaie de coller des paillettes sur les façades, de gonfler des guitares en plastique, de nommer toutes les rues Elvis Presley mais rien n’ y fait ... Memphis est plutôt sombre et triste. On l'aime par nostalgie finalement. On y découvre la vie de Luther King, spécialement sa mort. On y visite la Gibson factory ou le Sun studio et surtout on y achète carte, porte clef, t shirt, savon ou burger Elvis. Memphis c'est aussi ses canards. Aussi improbable que cela puisse paraitre, le plus grand show de la ville est dans un hôtel du centre, ou 5 canards menés par un maitre d'hôtel sortent de la fontaine du salon sur un tapis rouge pour monter en ascenseur à leur chambre. Tous les jours à 5pm c'est le même rituel, et des centaines de personnes se pressent pour voir ça. Comme nous bien sûr. On a dormi chez Mickael et Caroline, un couple américo-québecois. Tellement nice. 20 secondes après avoir passé la porte ils m'avaient jeté leur bébé de 2 mois dans les bras et je dansais avec Olivier le grand de 2 ans. On se sentait comme à la maison ... avec une piscine et du scotch en plus. C'était parfait.
Bref on a quitté le Rock and roll cet après midi, décidé à avancer le plus possible vers la Nouvelle Orléans, mais la cocomobile en avait décidé autrement.
Vers 7 heures nous étions sur l'autoroute sous une belle tempête digne du Mississipi, avec les éclairs, le vent, les branches au milieu de la route et les rideaux de pluie. Le meilleur moment pour tomber en panne forcément, une jolie panne avec des bruits et des secousses étranges. Je vous laisse imaginer la suite. Deux grandes professionnelles que nous sommes en bord d'autoroute sous une pluie démentielle à regarder un moteur. Coralie littéralement en culotte, fatiguée de mouiller ses fringues, et moi à tenter de comprendre quel est le trou pour foutre de l'huile. Bref, ce magnifique tableau a réussi au moins à faire venir John, le trucker, qui nous a sauvé la mise et expliqué un peu mieux le problème. On a fini par redémarrer la voiture, grillé tous les stops pour ne pas caler, pour réussir à s'étaler devant le premier Wallmart, 6 miles plus loin.
Epuisées par les événements, on se paye donc le luxe ce soir d'un motel avec une moussaka micro-onde. Histoire de recharger les batteries, jaser au char et repartir demain.
Sur ce long récit, pardonnez moi, je me glisse épuisée dans me draps fleuris, me faire bercer par le ronronnement des moteurs des trucks du Mississipi.


A vite.

Take care et ''love, peace and chicken grease'' (c'est le slogan du resto que l'on a testé hier ... ça donne envie hein ?)





4. La conquête de l'ouest ou le déclin Américain

Famille, beautés, tendres et velues.

Si je savais que la dernière décennie avait été une bien mauvaise passe pour l'oncle Sam, je ne me doutais pourtant pas que le vieux bonhomme commençait à être totalement chauve sous son chapeau haute forme. Traverser le Mississipi et la Louisiane c'est un peu traverser le déclin Américain. Pas seulement le déclin de son empire mais surtout celui de son rêve. Le Rêve Américain a dû disparaitre quelque part, ici, entre un Wallmart et un bungalow brûlé. Autant on a vu des quartiers délaissés à Detroit ou à Memphis, autant ici ce sont les villes entières qui sentent la tristesse. Toute les maisons ont l'air de vouloir tomber demain, seul les Wallmart ont encore les murs porteurs à la verticale, mais les gens qui y travaillent n'ont pas vraiment le bonheur bien droit.
Nos faces de touristes et de blanches n'ont pas été les bienvenues dans ce coin de pays. On ne peut pas faire semblant et oublier l'histoire du Mississipi ou de la Louisiane. Berceau de l'esclavage puis épicentre de la ségrégation raciale, la haine de l'autre est palpable partout. On ne peut pas vraiment, ni avec nos jolis sourires, ni avec notre accent frenchie, si charmant à Chicago, se faire des amis. Alors on roule. Et quand on refuse de nous servir ou quand quelques gentils citadins nous lancent ''go back home'' on s'accroche à quelque brise d'humanisme et on reprend la route.
Le char a refait des siennes au milieu de nulle part et cette fois c'est les âmes dévouées de l'US army qui se sont arrêtées pour nous, nous annonçant presque le décès de notre tendre automobile. Mais que nenni, comme on s'en doutait l'armée reste bien moins douée en mécanique que John, et leurs conseils se sont avérés inutiles. La cocomobile s'est remise comme une grande et nous sommes arrivées pimpantes à la Nouvelle Orléans. On a fait un petit saut à la plage pour oublier les 40 degrés et les 90 % d'humidité avant de croiser un bébé alligator dans l'eau entre deux enfants barbotant. C'est vrai ... c'est pas Oka...

La nouvelle Orléans, encore une ville qui ne respire pas le bonheur. Katrina à fait ses dégâts. Mais si vous mettez des oeillères, vous pourrez apprécier son centre ville, magnifique, de création française, d'inspiration espagnole et d'ambiance créole. Un cosmopolite agréable à saisir, sur fond de musique profondément jazzy. Nous sommes restées 2 jours en ville, hébergées par 4 Népalais très gentils. Puis on a continué notre route dans le Bayou, refusant de visiter les anciennes plantations comme les cars de touristes le font.
Si le nom fait penser à une chanson de Francis Cabrel, le bayou reste bien plus exotique. On a exploré, comme des Doras hébétés, les marécages sans fin de Louisiane. Des chemins tortueux à faire à pied qui vous glissent dans une végétation folle et une faune mystérieuse. On y croise des insectes au nom et à la taille surprenants, des serpents imposants, des oiseaux multicolores et bien sûr des gentils alligators. Même si le Monsieur à l'entrée du chemin te prévient de la possibilité d'en croiser sur ta route, tu te dis, naïve citadine que tu es, que tu vas le croiser de loin ou dans un cadre ''sécurisé'' mais quedalle ! Le petit croco il est chez lui et il va pas se déplacer pour te laisser passer. Alors tu discutes, tu fais le premier pas pour apprendre à se connaitre et quand tu es rendu plus intime avec le croco, tu continues ta route, avec tout tes membres de préférence. Au pire tu laisses tes orteils, ca sert a rien m'a dit ma mère.
Bref 300 miles et 20 orteils plus tard (je compte aussi Coralie, ne paniquez pas), on quittait la Louisiane pour le Texas.
Le Texas, c'est comme un autre pays. Des les premiers mètres de la frontière se dressent raffineries sur raffineries, les tuyaux sont si nombreux qu'ils vous passent en dessus de la tête, on se croirait dans un film fantastique et on oublie presque que nous sommes sur une route nationale.
Paradoxalement l'essence y est le plus cher. Mais c'est normal c'est le Texas. Le Texas c'est aussi des gros pickups rouge de la marque Texas Edition avec des flammes et le drapeau texans de 3 mètres sur 2 qui flottent en arrière. C'est des texans tout rouge avec des lunettes avec des flammes et un pitbull qui grogne . C'est des texans tout rouge dans des pickups tout rouges qui te réveillent sur la la plage pour te montrer leur beau drapeau du Texas. C'est chouette mais surtout tu ne te moques pas, parce que le texan tout rouge il a un gun dans sa boîte à gant. Alors tu souris et tu riras plus tard. Au pire, pour te venger, tu tagueras FREE VAGINA sur un panneau publicitaire anti-avortement. (Rire diabolique)
Mais le Texas c'est surtout notre pause chez Marie-Andrée où on en profite pour se reposer, faire des lessives, papoter avec les amis dans des piscines de luxe et faire le plein de vin en spéciale chez Fiesta.

Ce matin la pause se termine et on part direction COLORADO. On va rejoindre les parcs nationaux avant que l'état entier se mette à brûler.
3 semaines de nature et de hike. 3 semaines loin du déclin et plus près du canyon.
Tout va bien, ma tête aussi, le voyage est un remède sans précédent.
Bien sûr vous me manquez mais comme dit Francis '' J'ai le coeur dur comme un alligator''.

Merci encore pour vos messages. Denise, merci pour l'adresse, promis si je passe a Santa Cruz je l'appelle.

Prenez soin de vous.
Poe